Archives mensuelles : mars 2014

Google : futur nom commun, monopole et risques liés

Aujourd’hui, en lisant la Tribune de Genève, je suis tombé sur cette magnifique publicité

Pub de la Tribune de la Geneve et Monopole de Google

de l’Université de Genève en page d’accueil. Elle promeut une journée sur le droit du travail qui se déroule à l’UNIGE au mois d’avril. En règle général sur une publicité de cet acabit, on doit retrouver un moyen d’en savoir plus sur l’événement par exemple un site web, un email ou pourquoi pas un QR code. Ici première surprise, pas de site web, mais une simple mention

« Voir Google : Journée de droit du travail du travail »

Cet intitulé vous invite à aller chercher sur le moteur de recherche de Google le nom de l’événement. Cette manière de faire me fait me poser plusieurs questions:

  1. Est-il plus facile de donner à un lecteur de quotidien un site web ou les mots clés à rechercher dans un moteur de recherche?
  2. En écho à ce qui se passe en France cette semaine au sujet de Google et la « pub clandestine », est-ce que l’UNIGE ne fait pas une belle pub gratuite en première page d’un journal local?
  3. Au final, est-ce que le mot Google ne devient pas une antonomase – un nom propre (ou de marque) qui désigne un nom commun- comme Frigidaire, Scotch, Diesel, Kleenex

Je n’ai pas vraiment de réponses globales à ses différents points, mais je comprends pourquoi l’UNIGE le fait de cette manière, car combien de personnes autour de vous pour accéder à un site web ouvrent un navigateur et au lieu de taper une adresse directement font une recherche Google avec l’URL dedans.

Le second problème vient du risque que l’UNIGE prend à envoyer des gens sur une plateforme dont ils n’ont aucune garantie que leur site sorte en premier dans les résultats, eh oui ils ne sont pas les seuls au monde à faire une conférence sur ce thème. Un simple Google Bombing et leur site disparait des résultats avec un investissement publicitaire réduit à néant.

Le dernier point est sémantique. Si l’UNIGE avait utilisé « voir moteur de recherche » ou « voir Bing », je ne pense pas que les lecteurs auraient le réflexe d’ouvrir un navigateur. J’irais même plus loin, cela donne surement une crédibilité à la référence.